We are three Belgian sisters conducting an international sexism investigation. Patriarchy is everywhere but it manifests itself differently in different countries. Where my sexism is invisible, yours of course is totally bizarre. That is why we decided to model it country by country, to show everyone the diversity and creativity of patriarchy! In Germany, for example, it might take the form of breastfeeding for at least nine months (if not, you are a “Rabenmutter!”) and maternity leave of three years. This is supposedly because « it’s scientifically proven to be good for your child. » A Frenchwoman will leave with a light heart – and an already flat tummy – her baby at the nursery at three months. She might say wearing the veil is alienating, but think nothing of taking her husband’s surname upon marriage. Most Israeli women know how to shoot with a semi-automatic weapon but are less likely to be CEO of Tech Box than wear wigs on the Wailing Wall. And what about hairy armpits? Tolerated in Reykjavic, in Paris they are a simply unacceptable!
Oh yes, and why specify that we are Belgian? Because it has tons of epistemological benefits (we are aware it sounds strange but …):
* We are a small country inundated with foreign cultures, the differences of form and substance of which we are accustomed to discovering;
* Although we are – literally – in the center of the world, we never find that what is done here is universal (except for fries);
* A nation half Latin, half Germanic, we have a hybrid model that is related to everything but especially to nothing;
* We are the kings (indeed queens) of compromise and speak lots of languages (except for Marie …);
* And finally, like all of our compatriots, we are not at all peremptory and of course very friendly.
We are currently reading and meeting the best experts (historians, anthropologists, political scientists, sociologist, lawyers, politicians, activists … and sometimes men) to try to understand how the national specificities of French, German, Icelandic and Israeli patriarchies are constructed. In each country, we can also count on a network of undercover Belgian benchmarks (that is, some of our lovely compatriots married to locals) to tell us what is either not seen from within or not told in a meeting room!
Do you have ideas, reading recommendations, comments or encouragements? (Marie is currently reading The Buddenbrooks and getting ready to go to a nudist pool in Cologne, so she needs it.) In any case, do not hesitate to contact us.
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Nous sommes trois sœurs belges et nous menons une enquête internationale sur le sexisme. Le patriarcat existe partout et il se manifeste différemment en fonction des pays. Mais bien-entendu, alors que mon sexisme est quasiment invisible, le tien est totalement bizarre. Qu’à cela ne tienne ! Nous avons décidé de le modéliser pays par pays, pour montrer à tout à chacun.e la diversité et la créativité du patriarcat ! En Allemagne, par exemple, il prendra la forme d’un allaitement de neuf mois minimum (sinon attention, “Rabenmutter!”) et d’un congé de maternité de trois ans. Mais « c’est parce que c’est scientifiquement bon pour votre enfant.» Pour une Française, qui déposera – le cœur léger et le ventre déjà plat – son petit à la crèche dès trois mois, porter le voile est aliénant, mais prendre le nom de son mari est évident. La plupart des Israéliennes savent tirer avec une arme semi-automatique mais sont quand même moins nombreuses à être CEO de boite Tech que emperruquées au mur des lamentations. Quand aux poils sous les bras ? Tolérés à Reykjavík, à Paris n’y pensez pas !
Ha oui, et pourquoi préciser que nous sommes belges ? Parce cela a des tonnes d’avantages épistémologiques (nous sommes conscientes que cela sonne étrange mais…) :
* Nous sommes un petit pays inondé de cultures étrangères dont nous avons l’habitude de débusquer les différences de forme et de fond ;
* Bien que nous soyons – littéralement – au centre du monde, nous ne trouvons jamais que ce qui se fait chez nous est universel (sauf les frites);
* Nation moitié latine, moitié germanique nous avons un modèle hybride qui s’apparente à tout mais surtout à rien ;
* Nous sommes les rois (enfin reines) du compromis et parlons des tas de langues (sauf Marie…) ;
* Et enfin, comme tous les nôtres, nous ne sommes pas du tout péremptoires et bien sûr très sympathiques.
Nous lisons et rencontrons actuellement les meilleures expertes (historiennes, anthropologues, politologue, sociologues, juristes, femmes politiques, militantes…. et parfois des hommes) pour tenter de comprendre comment se construisent les spécificités nationales des patriarcats français, allemand, icelandais et israélien. Dans chaque pays, nous pouvons aussi compter sur un réseau de benchmarcks belges infiltrées (c’est à dire des copines mariées à des locaux) qui nous renseignent sur ce qui, soit ne se voit pas de l’intérieur, soit ne se dit pas dans une salle de réunion !
Une idées, une recommandation de lecture, un commentaires ou un encouragement (Marie est en train de lire les Buddenbrook et se prépare à aller dans une piscine nudiste à Cologne, elle en a besoin) ? Dans tous les cas, n’hésitez pas à nous contacter.